Au temps fixé, tous les abbés/abbesses se réunissent ensemble ; ils traitent alors du salut de leurs âmes et de celles des frères/sœurs qui leur sont confiés; ils prennent des dispositions si, dans l'observance de la sainte Règle ou de l'Ordre, quelque chose est à amender ou à faire croître; ils ravivent entre eux le bien de la paix et de la charité; ils œuvrent au maintien du patrimoine de l'Ordre ainsi qu'à la conservation et à l'accroissement de l'unité. (C.77)

mercredi 28 septembre 2011

28 DE SEPTIEMBRE DE 2011

Toute bonne chose a une fin…Et nous voici donc maintenant à la fin de notre travail, travail qui a d’abord pris la forme d’une RGM et qui s’est terminé avec un Chapitre unique! Moment historique pour nos communautés monastiques et pour notre Ordre dont la réalisation est la résultante des nombreuses RGM précédentes.

L’un des points forts de cette journée fut sans aucun doute la célébration de l’Eucharistie pour la clôture du Chapitre à la basilique Santa Maria dei Angeli présidée par l’Abbé Général. Dans son homélie, et en référence à notre départ, Dom Eamon souligne que « la liturgie de ce jour nous met devant les yeux des gens qui sont aussi en voyage, mais pas seulement en voyage (trip), mais en chemin (journey) pour répondre à l’appel de Dieu ». Il poursuit en nous rappelant que « l’appel de Jésus peut exiger de rompre des liens et que le suivre ne peut jamais être une idée brillante qui vienne spontanément de nous-mêmes ». Au-delà de notre ferme décision à se mettre en marche à la suite du Maître, il est vrai que nous ne pourrons jamais prévoir toutes les implications de notre choix, car « la vie et les relations sont faites d’attentes, de surprises, de déceptions et de joies; l’apprentissage fait partie de notre école de charité, de notre croissance dans la relation avec Jésus Christ ». Le Père Général termine en mentionnant avec justesse que malgré tous les imprévus et les situations nouvelles auxquels nous devons faire face dans notre marche, « la chose la plus importante est de garder le cap en ayant un œil sur Celui qui nous guide et être prêt à se laisser surprendre ».  

Après les annonces habituelles du matin en séance plénière, nous faisons la lecture des évaluations effectuées hier par les Commissions Mixtes. Dans l’ensemble, nous pouvons dire que les capitulants ont grandement apprécié le climat fraternel et pastoral du Chapitre, la transparence dans les échanges en plénière, le travail effectué sur les Rapports de maison en Commission Mixte, le souci pastoral d’entraide entre les Supérieurs, la qualité des conférences données sur la formation, la qualité des relations fraternelles, l’Office des Laudes prié dans les 3 langues, la liturgique eucharistique, le travail des interprètes et du secrétariat. Par contre, plusieurs Commissions ont souligné la manque de temps accordé au thème du Chapitre ainsi que la fragmentation des conférences liées à la formation, l’organisation du travail de la Commission de Coordination et la manière dont elle a traité les Commission ad hoc; d’autres encore ont déploré la mauvaise qualité des traductions faites sur les textes, la manque de précision et la piètre qualité de la traduction des votes ainsi que d’autres points concernant les espaces ou l’organisation matérielle. Reprenant la majorité des éléments soulignés dans les Commissions Mixtes, Dom Eamon fait à son tour une évaluation du Chapitre en insistant cette fois sur la transparence et la qualité des Rapports de Région et l’aide apportée à son généralat par son Conseil. Et finalement, l’Abbé Général met officiellement un terme au Chapitre de 2011 sous les applaudissements de tous les capitulants : FIN DU CHAPITRE!

f. Martin
Val Notre-Dame
Délégué de la Région CAN

Homélie del l'Abbé Général pour la messe de clôture du Chapitre Général, 28 Septembre 2011.

Alors que nous rassemblons pour cette dernière Eucharistie à la fin de ce Chapitre Général et que nous pensons à notre retour, la liturgie de ce jour nous met devant les yeux comment bien des gens sont aussi en voyage et pas seulement en voyage ordinaire, mais en chemin pour répondre à l’appel de Dieu dans leurs vies. Nous avons d’abord entendu Néhémie, vivant confortablement en exil. En entendant parler de l’état de Jérusalem, il est soucieux, la tristesse l’accable et il décide de retourner chez lui pour reconstruire la cité de Dieu, la communauté, le culte. Et, comme le texte nous le dit, la main bienveillante de Dieu le protège.

Dans l’Evangile, Jésus a commencé sa marche vers Jérusalem, là où il travaillera aussi dans la cité et où il accomplira le projet de Dieu. Aujourd’hui trois rencontres de personnes différentes que Jésus rencontre sur son chemin. Elles nous donne un enseignement sur comment suivre Jésus et sur les exigences posées par Jésus. La première rencontre se fait avec quelqu’un qui semble jeune, plein de spontanéité et d’enthousiasme : ‘j’irais partout où tu iras’. Jésus répond avec un certain réalisme pour dire combien le fait de le suivre peut être coûteux.  C’est un appel auquel il faut bien réfléchir avant de prendre sa décision, de réaliser vraiment ce que l’on va laisser. Suivre Jésus ne peut jamais être une idée brillante qui vienne spontanément de nous-mêmes, ni un attrait dans l’instant dont nous ne pouvons mesurer les conséquences. A d’autres moments Jésus parle de calculer nos forces avant de partir au combat et de voir si on a ce qu’il faut pour terminer son travail avant de construire la tour.

L’appel de  Jésus peut exiger aussi de rompre d’autres liens humains , des liens de piété filiale et les obligations de la vie de famille. Cet appel n’est pas à prendre comme règle de vie dans chaque cas mais cela nous montre les exigences que le service de l’Evangile peut provoquer sur la vie de celui qui veut suivre Jésus. Chaque exigence est faite à une personne et ne peut être généralisée ni appliquée à tous.  Nous ne parlons pas ici de normes mais plutôt d’une inclination et d’une attitude qui prend Dieu et la Bonne Nouvelle sérieusement. Elles nous montrent ce qui peut être demandé et rappelé pas seulement au moment de l’appel premier à suivre Jésus, mais au moment de défis à relever et auxquels nous devons faire face tous les jours en avançant vers la patrie céleste. Malgré toutes ces décisions prises avec prévoyance et considération, nous ne pouvons pas toujours prévoir toutes les implications de nos choix. Comme les disciples de l’Evangile ont été mis face à la vérité lorsqu’il leur a été demandé ce qu’ils pensaient du royaume de Dieu, et la réalité proposée par Jésus, c’est la même chose pour nous. Du : ‘Seigneur, cela ne t’arrivera pas’ de Pierre jusqu’à : ‘nous pensions qu’il était celui qui aurait libéré Israël’ des deux disciples d’Emmaüs, à ce que dit Pierre : ‘Seigneur, jusqu’où irions-nous tu as les paroles de la vie éternelle’, le schéma n’est pas différent. La vie et les relations sont faites d’attentes, de surprises, de déceptions, de joies-  et l’apprentissage fait partie de notre école de charité, de notre croissance dans la relation à Jésus Christ.

Le voyage continue et la vie va continuer à nous surprendre et nous aurons de nouveau à apprendre des vérités de nouvelles situations. Le plan de Dieu et les buts à atteindre sont toujours plus grands que ce que nous pouvons demander ou imaginer. La chose la plus importante est de garder le cap en ayant un œil sur celui qui nous guide et d’être prêt à être surpris. L’oraison de la Messe d’aujourd’hui nous rappelle que nous devons continuellement demander à Dieu qui est miséricordieux et qui répand ses grâces sur nous pour que nous arrivions un jour dans la Jérusalem céleste, aux bénédictions promises par Dieu qui nous rend participants de sa joie éternelle. Que cette Eucharistie, cette célébration du mystère de la foi renouvelle notre foi et notre confiance en Dieu, nous fortifie sur le chemin qui nous ramène dans nos communautés et que le Christ lui conduise tous ensemble à la vie éternelle. 

mardi 27 septembre 2011

27 SEPTEMBRE 2011

En cet avant dernière journée du Chapitre de 2011, et en communion avec toute l’Église, nous débutons notre journée de travail en faisons mémoire de saint Vincent de Paul, prêtre français de la première moitié du 17e siècle, fondateur des Prêtres de la Mission et des Filles de la Charité. Orchestrée par la Région CAN qui pour cette occasion s’est quelque peu élargi - par l’ajout de certains membres de la RÉCIF et de la CNE -, l’Eucharistie de ce jour est présidée par Dom Marcel des Prairies qui, soit dit en passant, est le plus ancien Père Abbé en charge de l’Ordre. Et en 41 ans d’abbatiat, c’est la première fois qu’il officie comme célébrant lors d’une Eucharistie du Chapitre Général! Nous lui souhaitons une bonne continuité pour les 3 prochaines années à la tête de sa petite communauté de Notre-Dame des Prairies dans l’Ouest canadien.

Dès le début de la séance du matin, et conformément à ce qui était annoncé hier, nous procédons à l’élection des deux autres membres de la prochaine Commission de Coordination. Par une majorité écrasante, M. Marie de Glencairn ainsi que Dom Roberto, Supérieur ad nutum de Cardena en Espagne sont élus; ils formeront, avec Dom Bernardo, M. Benedicte et Dom Jean-Marc, la nouvelle Commission de Coordination pour le Chapitre de 2014. Puis, nous passons à l’élection du Procureur de l’Ordre qui doit être choisi parmi les membres du Conseil de l’Abbé Général. Sans grande surprise, Dom Timothy est réélu pour les 3 prochaines années. Félicitations à tous!

Après avoir été présentés et acceptés hier matin, le Chapitre se prononce par la suite sur les votes 70 à 79. Avant la pause, nous terminons la lecture des Rapports des Commissions Mixtes sur la formation continue et sur celle des Supérieurs. En fin d’avant-midi, Sr. Agnès, déléguée de la RÉCIF, présente aux capitulants les réflexions faites par les délégués des différentes régions sur l’ensemble du Chapitre Général. Dans la même ligne, nous terminons notre séance du matin en Commission Mixte où nous travaillons à l’autoévaluation du Chapitre.

Quant au travail effectué en après-midi, il est de courte durée. M. Danièle prend d’abord le temps de remercier M. Bessonneau médecin attitré du Chapitre, ainsi que sa femme, pour s’être généreusement dévoué dans l’exercice de ses fonctions. Et Dieu sait qu’il fut parfois bien occupé, car plusieurs capitulants furent incommodés par le rhume ou par d’autres troubles de santé. Pour son travail attentionné et son dévouement, nous lui remettons un très beau crucifix de saint Damien, présent qui semble grandement apprécié. M. Danièle profite également de l’occasion pour adresser nos remerciements à f. François des Neiges pour la composition et la mise en page des livrets de prière pour l’office des Laudes. Enfin et avant de nous donner congé pour le reste de l’après-midi, la Commission de Coordination nous demande de prendre un vote consultatif sur le lieu du prochain Chapitre. Et les résultats sont les suivants : Assise 86, Fatima 48 et Lourde 34. Grandes sont donc les chances que le prochain Chapitre se tienne à nouveau dans ville du poverello en 2014.

f. Martin
Val Notre-Dame
Délégué de la Région CAN       

lundi 26 septembre 2011

26 SEPTEMBRE 2011

En ces derniers jours du Chapitre Général, la besogne ne manque pas pour les capitulants. Une fois de plus, le travail se déroule toute la journée dans l’aula.

Et puisque c’est aujourd’hui la fête des saints Pacôme et Damien, le Promoteur, Dom Bernardo, en profite pour transmettre nos vœux à Dom Damian de Spencer ainsi qu’à f. Damien de Scourmont, délégué de la CNE. Conformément à ce qui lui avait été demandé, le Promoteur offre ensuite aux capitulants une synthèse des textes présentés par les différents intervenants sur le thème de la formation. Comme il le dit lui-même, l’objectif de ce document ne consiste pas à donner des lignes directrices au sujet de la formation d’un point de vue subjectif; il se veut plutôt un récapitulatif des conférences entendues au cours du Chapitre Général, une sorte de point de démarrage pour une éventuelle discussion autour de la formation comme transmission de vie.

Dans la continuité des 2 derniers jours, le Chapitre se prononce ensuite sur les votes 58 à 72. Parmi les décisions prises lors de ces votes, soulignons la collaboration entre l’O.Cist et l’OCSO dans la mise sur pied d’une Commission en vue de demander au Saint-Siège l’élévation de sainte Gertrude au rang de « Docteure de l’Église », Commission dont fera partie Dom Olivier de Cîteaux ainsi que 2 autres personnes de l’Ordre, l’érection de Tautra en Norvège au rang de Prieuré majeur ainsi que l’approbation de New Melleray comme maison mère de Gethsémani. Avant la pause, nous lisons les Rapports préparés par les Chapitres séparés sur la Constitution 67 au sujet de la suppression d’un monastère, sujet qui donne lieu à un long échange.

Au retour de la pause du matin les capitulants élisent 2 membres du Conseil de l’Abbé Générale : M. Régina est reconduit pour un autre mandat alors que Dom David Lavich est élu au 3e tour. Dom Santiago est ensuite nommé comme 5e membre du Conseil. Dom Santiago et Dom David ont donc seulement changé de place…Puis nous passons à l’élection des 4 membres de la Commission de Droit : M. Danièle et Dom Armand sont réélus. Quant à Dom Élias de Gethsémani et M. Marion de Crozet, ils auront le privilège de se joindre aux 2 doyens de la Commission en tant que membres élus par le Chapitre. Puis, Dom Germain de Koutaba est ensuite nommé par la Commission de Droit comme 5e membre.

En après-midi, nous terminons la lecture des Rapports des Commissions Mixtes sur certains monastères de l’Ordre puis nous passons à l’élection des membres de la prochaine Commission de Coordination composée cette fois, en tant que Chapitre unique, de seulement 5 membres. Dom Bernardo Bonowitz est ainsi élu Promoteur, M. Bénédicte Vice-Promotrice et Dom Jean-Marc de Bellefontaine, 1er des trois autres membres de cette Commission, étant entendu que les deux autres membres seront élus au cours de la journée de demain. Question d’alléger quelque peu l’atmosphère, nous discutons ensuite du lieu du prochain Chapitre Général. À cet effet, Dom Hugues des Neiges propose de tenir le Chapitre de 2014 à Lourdes alors que d’autres semblent plutôt en faveur de Fatima, au Portugal. Avec la sagesse qu’on lui connaît, M. Danièle évoque simplement la possibilité de revenir à Assise, lieu que l’ensemble des capitulants semblent grandement apprécier. Nous terminons la séance de l’après-midi par la lecture des premiers Rapports des Commissions Mixtes sur le thème de la formation comme transmission de vie.

f. Martin
Val Notre-Dame
Délégué de la Région CAN

Transmettre la vie que nous avons reçu. Synthèse sur les conférences sur la formation.

Il est bon de se rappeler le pourquoi du choix du thème de la formation comme transmission de la vie au chapitre Général.  Comme d’autres domaines de notre vie monastique (père immédiat, rôle de l’abbé) ,  nous sommes convaincus des valeurs que nous possédons et que nous avons à transmettre.  Dans le domaine de la formation, la difficulté  à laquelle nous nous heurtons à former des candidats qui persévèrent joyeusement dans la vie monastique nous force à réexaminer notre façon de transmettre.

La valeur centrale apparue dans les conférences données au Chapitre, explicitement ou implicitement , comme le fondement nécessaire de la transmission de la vie de formation, est la vérité.

La primauté de la vérité se manifeste elle-même immédiatement dans le processus de l’évaluation des candidats. Malgré notre grand désir de recevoir des candidats et de rendre grâce pour  leur volonté d’entrer, il est clair que le discernement objectif pour que les candidats vivent leur vie pleinement est indispensable.  Accepter des candidats qui n’ont aucune aptitude - et ipso facto pas de vocation - fait mal à la communauté et le mal dure longtemps. Et c’est également une souffrance pour les personnes qui sont admises sans les qualités requises.

Nous devrions faire preuve de la même honnêteté en ce qui concerne la présentation du projet monastique aux plus jeunes. Nous ne sommes pas une université, offrant un programme d’études supérieures ; nous ne sommes pas un centre de communications offrant un accès illimité à Internet ou par téléphone ; nous ne garantissons pas un style de vie confortable ni l’endroit où l’on réalise ses ambitions ou le désir du pouvoir. Nous sommes à l’école du service du Seigneur et de la louange du Seigneur, une école de la transcendance où l’on essaye d’atteindre une volonté commune- commune entre nous et commune avec le Christ. Loin de choquer les jeunes, cette honnêteté les attire.  Ils ne sont pas venus au monastère pour satisfaire facilement leurs désirs – le monde extérieur peut leur donner  beaucoup plus que nous ne pouvons- mais pour retrouver leur identité de fils et de filles de Dieu en Jésus Christ. Ce Jésus est souvent un inconnu pour eux quand ils entrent, ils ignorent l’étendue de sa puissance et de son amour.  Dans la transmission, nous devons y  participer en leur faisant découvrir que ‘la vérité est en Jésus’, non pas tant par la catéchèse ou par l’évangélisation.

Dans la formation initiale, les jeunes moines et moniales doivent être aidés à devenir vrais avec eux-mêmes.  Cette connaissance salvatrice vient grâce à la direction spirituelle et grâce à un don de soi toujours plus important à celui qui est le Seigneur de nos vies. Pour que la direction spirituelle soit fructueuse, une relation de confiance mutuelle doit se construire très lentement et patiemment . Pour ce qui est du don de soi, nous ne devrions pas avoir peur de demander à ceux qui sont en formation tout ce que le Seigneur réclame d’eux.  Cela peut être vu par eux non pas comme un fardeau écrasant mais plutôt comme une correspondance plénière à leur identité spirituelle.  Ici il est important pour nous formateurs de ne pas imposer des sacrifices mais de voir la grandeur d’âme que le Seigneur réclame de chacun et de l’aider à vivre cette grandeur.
L’engagement de la communauté à être vraie s’exprime dans un effort commun vers plus d’unité. Nous sommes bien conscients que seulement une communauté unifiée est formatrice. Une vision d’unité se construit et maintenue grâce à l’enseignement du supérieur, au  travail de dialogue communautaire fréquent, et à la cohérence vécue dans les comportements des frères et des sœurs. Des échecs sont inévitables dans ce processus, mais même ces échecs peuvent eux aussi être formateurs car ils génèrent des gestes de pardon, le recours au sacrement de réconciliation et une nouvelle expérience de soi comme étant sauvé- encore et encore- grâce à la miséricorde de Dieu. Quand cela arrive, les jeunes feront l’expérience du monastère ‘comme maison de paix, de dialogue et d’entraide mutuelle’, ce qu’ils sont en droit d’attendre.

La contribution de l’abbé en tout ceci est la fidélité qu’il manifeste en correspondant à la vocation monastique commune. Il est un exemple de la vie vraie – sa relation à la réalité Créatrice et créée. Une grande révérence de Dieu l’habite,  il honore tous ses frères humains dans un respect plein d’amour et de joie pour la création de Dieu. Cette ‘crainte de Dieu’ toujours plus profonde, ancrée dans la vérité de qui est Dieu et qui il est, lui permettra d’éviter tout favoritisme et tout orgueil, d’aller au-delà de tout découragement et d’apitoiement sur soi.  Cela lui  permettra aussi de prendre des décisions difficiles avec une objectivité empreinte de compassion. Il est bon qu’il trouve pour lui un directeur spirituel,  au sein de la communauté ou en dehors, avec qui il puisse partager fraternellement, découvrir et accepter la vérité de son vrai soi.

Tous ces aspects de vérité peuvent nous mener à la vie liturgique vécue – à la louange continuelle de Dieu qui nous a fait et qui nous remodèle tous les jours, toujours plus selon la forme du vrai homme et vrai Dieu : Jésus Christ. Nous nous rassemblons tous les jours dans la liturgie et nous disons : en Lui, nous avons découvert la vérité et la vérité nous rend libres.

Bernardo Bonowitz, OCSO.
Novo Mundo.

dimanche 25 septembre 2011

25 SEPTEMBRE 2011

En ce 26e dimanche du Temps Ordinaire alors que le soleil brille de tous ses feux sur Assise, nous nous retrouvons tous ensemble pour chanter notre louange au Seigneur en redisant avec le psalmiste : «Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le soleil et lune, louez-le tous les astres de lumière. » (Ps 148,1.3)

Comme à l’habitude, la prière de Laudes et suivie de l’Eucharistie. La préparation de celle-ci est aujourd’hui laissée aux soins de la REMILA et est présidée par Dom Bernardo Bonowitz. Dans son commentaire de l’Évangile, Dom Bernardo nous fait remarquer que dans la parabole, « le père se retrouve avec deux fils désobéissants ». Est-ce une impasse pour le père? Non, puisque « tout cela a déjà été vu et résolu de toute éternité ». En effet, « Dieu a un troisième fils dans sa manche, un proto-fils et celui-ci est vraiment différent; il dit oui et il le fait. Il dit à son père « mes délices sont de faire ta volonté ». Et comme le laisse entendre saint Benoît dans son prologue, le Christ est celui qui nous ramène sur le chemin de l’obéissance filiale. Il n’en tient qu’à nous de retourner travailler à la vigne!

Et c’est bien ce que nous faisons en début de séance plénière. D’entrée de jeu, la Vice-Promotrice de ce jour, M. Giovanna, félicite Dom Ambrose, Abbé Général émérite, puisque c’est aujourd’hui le jour anniversaire de son entrée au Mont St-Bernard. Suite à la démission de Dom Victor, Dom Védaste des Mokoto en profite pour lui adresser un mot de reconnaissance pour sa disponibilité au service de l’Ordre et particulièrement pour tout ce qu’il a fait pour les frères des Mokoto. Sous les applaudissements des capitulants, Dom Védaste lui rappelle qu’il est toujours bienvenu au Rwanda. Puis nous poursuivons la lecture des Rapports des Commissions Mixtes et des Commissions des Chapitres séparés. En fin d’avant-midi, le Chapitre Général se prononce sur les votes 43 à 57; parmi ceux-ci, nous soulignons l’approbation de la suppression de la communauté d’Achel - qui devient maison annexe de Westmalle -, la prolongation de l’abbatiat de Dom marcel des Prairies ainsi que l’approbation de la fondation de Valserena en Syrie, Beata Maria Fons Pacis.

En après-midi, nous procédons à la nomination du Conseiller et de la Conseillère du Conseil de l’Abbé Général de même qu’à celle des membres de la Commission de Droit. Enfin, nous lisons les Rapports des quatre Commissions chargées d’étudier la révision de la CST 83 sur la voix passive de l’élection de l’Abbé Général.

f. Martin

samedi 24 septembre 2011

24 SEPTEMBRE 2011

Tempus fugit disait le grand saint Augustin! Oui, le temps file à toute allure et le travail se fait de plus en plus pressant en ces derniers jours du Chapitre Général.

Dès l’ouverture de la séance du matin, le Vice-Promoteur, Dom Daniel, nous informe du décès de f. Bernard-Marie, moine de Gethsémani qui séjournait à Miraflores, au Chili. Âgé de 87ans, f. Bernard-Marie avait déjà été aumônier auprès de nos sœurs de Quilvo pendant un certain nombre d’années. En communion avec les frères et sœurs de ces communautés, nous prions pour le repos de l’âme de f. Bernard-Marie. En ce jour où nous faisons mémoire de la Vierge Marie sous le vocable de « Notre-Dame de la Miséricorde », nous soulignons également l’anniversaire de la fête patronale de la communauté de Boa Vista, au Brésil : vœux et bénédictions à toutes nos sœurs. Ce matin, tout le travail du Chapitre se déroule dans l’aula. D’une part, nous révisons pour la deuxième fois les votes sur les laïcs cisterciens et nous lisons la présentation des votes concernant les différentes questions étudiées en Chapitres séparés. Nous poursuivons d’autre part la lecture des autres Rapports des Chapitres des Abbés et des Abbesses sur les questions devant être étudiées en procédure ordinaire.       

En après-midi, nous soulignons l’anniversaire de naissance de M. Margarita de Carrizo, en Espagne. À l’instar de ce matin, le travail de cet après-midi s’effectue entièrement dans l’aula. D’abord, le Chapitre Général ratifie les modifications apportées au # 42 de la Ratio Institutionis. Puis, deux votes sont pris au sujet des laïcs cisterciens. Nous terminons par la suite la lecture de deux Rapports de Commission Mixte, l’un concernant la communauté de Victoria, en Ouganda, l’autre celle de Maria Frieden, en Allemagne. Dom Malachie, du monastère d’Echt au Pays-Bas fait ensuite état d’un document sur l’Association Internationale Trappiste. Avant la pause, Dom Stanislaus de Mepkin nous fait la lecture du Rapport de la Commission ad hoc mise sur pied pour les Finances de l’Ordre. À notre grand soulagement, nous sommes heureux d’apprendre que les finances de l’Ordre sont en bonne santé!

Au retour de la pause, Dom Armand est réélu comme personne de liaison entre l’Ordre et la commission de coordination de l’Association Internationale de Laïcs cisterciens. Enfin, une série de votes sont pris par le Chapitre Général sur les questions examinées en procédure ordinaire par les Chapitres séparés! Parmi ces votes, notons l’approbation de l’érection des communautés de Matutum, de Miraflores et de Novy Dvur au rang d’Abbaye, de l’érection des communautés d’Abakaliki et de Boschi au rang de Prieuré majeur et de la démission de Dom Victor, Abbé de Tamié, démission qui sera effective à partir du 9 octobre prochain. Après une longue journée de travail dans l’aula, le Vice-Promoteur suggère à l’assemblée de mettre fin à la séance 30 minutes avant l’heure prévue. La proposition est acceptée à l’unanimité et applaudie chaleureusement par tous les capitulants!

f. Martin
Val Notre-Dame
Délégué de la Région CAN